L’avenue Mac-Mahon est une voie du 17e arrondissement de Paris ; elle débute à la place Charles-de-Gaulle (plus communément place de l'Étoile) et finit à l'avenue des Ternes.
Sa longueur est de 402 mètres, et sa largeur de 36 mètres. La circulation s'effectue sur deux voies dans la direction de la place de l’Étoile tandis que dans le sens contraire, la circulation est réservée aux bus et aux taxis.
Avenue Mac-Mahon en direction de l'Arc de Triomphe de l'Etoile
Avenue Mac-Mahon en direction de l'avenue de Ternes
Cette voie est créée sous le nom d'« avenue du Prince-Jérôme », en référence au plus jeune frère de Napoléon Ier, l'avenue est rebaptisée « avenue Mac-Mahon » en 1875.
Cette avenue porte le nom du comte Patrice de Mac Mahon (1808-1893), 1er duc de Magenta, maréchal du Second Empire et le 3e président de la République française, fonction qu'il a exercée de 1873 à 1879.
La famille Mac Mahon est d'origine irlandaise, réfugiée en France en 1689.
Patrice de Mac Mahon
Patrice de Mac Mahon est né le 13 juin 1808 au château de Sully (Saône-et-Loire) près d'Autun et est mort le 17 octobre 1893 au château de la Forêt, à Montcresson (Loiret). Il était un militaire et homme d’État français.
Il a fait ses études au collège Saint-Louis à Paris, puis il entra à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr à compter du 23 octobre 1825. Sorti troisième de l'école militaire de Saint-Cyr, il entra dans l'armée en 1827.
Il participa à la conquête de l'Algérie et il s'est fait remarquer lors de la prise d'Alger par sa capacité et sa bravoure.
Rappelé en France, il participa en 1832 à la campagne des Dix-Jours où il attira de nouveau l'attention lors du siège de la citadelle d'Anvers.
En 1840, il quitta l'Afrique et à son arrivée en France apprit qu'il était promu chef d'escadron.
Le 31 décembre 1842, il est promu lieutenant-colonel au 2e régiment de la Légion étrangère.
En 1848 il devint général de brigade.
En 1849, il devint commandeur de la Légion d'honneur.
Il est promu général de division en 1852.
Pendant la guerre de Crimée, on lui donna le commandement de la 1re division d'infanterie du 2e corps de l'armée d'Orient. Le célèbre militaire fut sans doute, côté français, le chef le plus prestigieux de la guerre de Crimée. C'est lui qui enleva en septembre 1855 la bastion Malakoff à Sébastopol et prononça à cette occasion le célèbre "J'y suis, j'y reste". Cette victoire aboutit à la chute de Sébastopol.
Pour ses brillants services, il a reçu de Napoléon III le bâton de maréchal, et est titré duc de Magenta.
En 1864, il est nommé gouverneur général d'Algérie.
Il participa à la guerre franco-prussienne de 1870.
Il est élu président de la République par la majorité royaliste de l'époque, après la chute d'Adolphe Thiers le 24 mai 1873.
Les élections sénatoriales du 5 janvier 1879 ayant livré cette assemblée à la gauche, Mac Mahon, qui ne disposa plus d'aucun soutien parlementaire, préfèra démissionner le 30 janvier 1879
De 1887 à 1893, il dirigea la Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.), devenue depuis 1940 la Croix-Rouge française.
Patrice de Mac Mahon est décédé le 17 octobre 1893 au château de la Forêt, à Montcresson, près de Montargis, après avoir entrepris la rédaction de ses mémoires, et est inhumé le 22 octobre aux Invalides, après des obsèques nationales et une messe à l'église de la Madeleine.
