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Le jardin de La Marmora

Le jardin de La Marmora dans lequel se trouve le monument d’Alessandro La Marmora, est situé sur Via Cernia. İl est entouré par la rue de San Dalmazzo, rue  d’Antonio Guiseppe Bertola et par la rue de  Stampatori.
 

Les places dont Turin est riche sont des espaces soigneusement conçus presque toujours au XIXe siècle, lorsque dans la ville, a commencé un vaste travail d'embellissement. À cette fin, Jean-Charles Adolphe Alphand (1817-1891) et le jardinier-paysagiste Jean-Pierre Barillet Deschamps (1824-1873) sont invités de Paris. C'est Jean-Pierre Barillet Deschamps qui a tracé la conception de ce jardin, comme beaucoup d'autres qui sont restés quasiment inchangés.

Le jardin public de Marmora a été construit en 1863, sur un dessin de Barillet Deschamps, dans le cadre de l'urbanisme du nouveau quartier. En plus des fleurs parterre,  des platanes occidentaux, un hêtre, un chêne rouge, plusieurs magnolias, quelques marronniers, des liquidambars et des ginkos ornent ce beau jardin.

En marchant dans les allées ou assis dans l'un des bancs du jardin, on se sent surveillé par le regard vigoureux du général Alessandro La Marmora, suspendu dans une attitude de combat dans sa statue.


 
 

Alessandro Ferrero della Marmora (ou Alessandro della Marmora ou Alessandro La Marmora) (Turin, 27 mars 1799 - Balaklava, 7 juin 1855) était un général et patriote Italien. Grande figure du Risorgimento italien, il fut l'inspirateur de la création du Corps Bersaglieri. En 1831, il a fait une première proposition pour la formation de troupes légères sous le nom de Bersaglieri (Soldat d’infanterie légère de l’armée sarde).  Le projet n'aurait vu le jour, cependant, que cinq ans plus tard: en 1835.

Pendant la convalescence pour les graves blessures au visage subies lors de la bataille de Goito en 1848, La Marmora a écrit les Instructions provisoires pour les Bersaglieri et un traité de tir à l'usage des volontaires. À Gênes où il se trouvait pour se guérir d'une chute de cheval, il rencontra en 1852 Rosa Roccatagliata, qu'il épousa deux ans plus tard.

À l'automne de 1854, une épidémie de choléra éclata dans la capitale ligure et Alessandro s’est consacreé à l'assistance aux hôpitaux; il a également écrit une brochure sur la maladie, intitulée Morbus Cholera.

Malgré son physique affaibli, le 22 mars 1855, encouragé par son frère Alfonso, âgé de moins de cinq ans, le général Alessandro La Marmora a pris le commandement de la deuxième division du corps de Crimée,  sa dernière expédition.
Comme de nombreux bersaglieri, il est décédé du choléra le 7 juin 1855, à l'âge de 56 ans, en Crimée, où il avait débarqué à Balaklava, le quartier actuel de Sébastopol, à la tête de ses hommes. Ses restes, longtemps restés en Crimée, reposent depuis 1911 dans la crypte familiale de la basilique de San Sebastiano in Biella.

 
 
                                                                                                 Alessandro La Marmora
 
Dans le jardin de la Marmora on peut aussi voir le monument du centenaire du corps des bersaglieri, un peu au fond mais entouré de magnifiques érables japonais.

Ce monument dédiée au centenaire de l'institution de l'Arma Bersaglieri, a été réalisée par Giorgio Ceragioli (1861-1947) et placé dans les jardins de La Marmora en 1936. Dans le haut-relief, l'allégorie ailée de la Patrie vole victorieusement sur une foule de Bersaglieri lors de l'attaque.

 



 
Adresse: Avenue de Tchernaïa, Turin
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