Le cimetière anglais d'Haidar Pasha
Le cimetière d’Haidar Pasha est situé à Haidar Pasha, un quartier du côte asiatique d'Istanbul, entre Scutari (Üsküdar) et Kadiköy. Ce cimetière situé sur les hauteurs près de la mer de Marmara, a été créé pour les soldats anglais qui sont morts principalement à la suite d'une épidémie de choléra dans le premier hôpital militaire organisé dans le monde (caserne de Selimiye), créé par Florence Nightingale. Environ 6.000 soldats sont morts pendant la guerre dans la caserne de Selimiye (caserne de Scutari, hôpital de caserne).
Le cimetière abrite également des tombes de soldats du Commonwealth des deux guerres mondiales, et des civils de nationalité britannique qui sont morts à Istanbul.
Le terrain formant ce cimetière comprenait deux parcelles séparées et fut donnée par le gouvernement ottoman au gouvernement britannique en 1855; une deuxième concession de terres a été faite en 1867 afin de relier les deux terres séparées. En 1867, le cimetière a été mis à disposition pour les enterrements civils britanniques, et il y a une section distincte pour ces tombes.
Près de la porte d'entrée le premier monument qu'on peut voir c'est le mémorial pour les membres de la Légion germano-britannique (Mémorial de German-Jäger). C’est une colonne symbolique brisée en mémoire des officiers et des soldats allemands Jäger tombés en Crimée.
Jäger est un terme militaire allemand qui se référait à l'origine à l'infanterie légère, mais a fini par avoir un usage plus large.
Bien qu'il puisse être littéralement traduit par «chasseur», dans les États germanophones au début de l'ère moderne, le terme Jäger était utilisé pour décrire les tirailleurs, les tireurs d'élite et les coureurs.
Jäger, dans son sens originel d'infanterie légère, est généralement traduit en français par: fusilier ou chasseur à pied.
La Légion germano-britannique (ou Légion anglo-allemande) était un groupe de soldats allemands recrutés pour combattre pour la Grande-Bretagne pendant la guerre de Crimée.
Le commandant de cette légion était le général de division Richard von Stutterheim.
La légion fut dissoute en novembre 1856, n'ayant eu que peu l'occasion d'aller au feu en raison de la fin de la guerre. Confrontée à des difficultés de rapatriement pour avoir servi un pays étranger, la plupart des membres de la légion décidèrent de s'installer dans la colonie du Cap oriental, en Afrique du Sud.
Un peu plus loin se trouve la stèle de Sir Edward Barton. Sir Edward Barton (1562- 18 janvier 1597), a été l'Ambassadeur auprès de l'Empire Ottoman, nommé par la Reine Elizabeth I d'Angleterre.
Barton est arrivé à Istanbul, en 1578, comme secrétaire de William Harborne fondateur de l'ambassade anglaise dans la ville. En 1588, lorsque Harborne retourna en Angleterre, Barton a été nommé ambassadeur par la Reine Elizabeth I. Il parlait couramment le turc et gagna le respect de la Sublime Porte.
C'était une période de guerre entre l'Angleterre et l'Espagne, et Barton a été chargé d'essayer d'obtenir le soutien des Ottomans dans cette lutte, tout en travaillant à défendre les intérêts commerciaux anglais en essayant par exemple de persuader la Porte d'empêcher Florence de faire du commerce de tissu en territoire Ottoman.
En 1596, Barton a accompagné le sultan Mehmed III dans sa campagne contre la Hongrie et était présent lors du siège d'Eger.
Il a passé ses derniers jours à Heybeliada (Chalcée), une des îles des Princes, afin d'échapper à l'épidemie de la peste qui sévit dans la ville en 1596. Il y a été enterré, dans le cimetière d'une église chrétienne.
Au bout d'un certain temps, sa pierre tombale a été posée sur la porte du monastère, jusqu'à ce que Lord Strangford (ambassadeur d'Angleterre en Turquie entre 1820 et 1824) ordonne qu'elle soit démontée et remise à sa place dans le cimetière. Sa tombe a ensuite été transférée au cimetière britannique de Haidar Pasha.
EDUARDO BARTON Bien qu'il puisse être littéralement traduit par «chasseur», dans les États germanophones au début de l'ère moderne, le terme Jäger était utilisé pour décrire les tirailleurs, les tireurs d'élite et les coureurs.
Jäger, dans son sens originel d'infanterie légère, est généralement traduit en français par: fusilier ou chasseur à pied.
La Légion germano-britannique (ou Légion anglo-allemande) était un groupe de soldats allemands recrutés pour combattre pour la Grande-Bretagne pendant la guerre de Crimée.
Le commandant de cette légion était le général de division Richard von Stutterheim.
La légion fut dissoute en novembre 1856, n'ayant eu que peu l'occasion d'aller au feu en raison de la fin de la guerre. Confrontée à des difficultés de rapatriement pour avoir servi un pays étranger, la plupart des membres de la légion décidèrent de s'installer dans la colonie du Cap oriental, en Afrique du Sud.
Un peu plus loin se trouve la stèle de Sir Edward Barton. Sir Edward Barton (1562- 18 janvier 1597), a été l'Ambassadeur auprès de l'Empire Ottoman, nommé par la Reine Elizabeth I d'Angleterre.
Barton est arrivé à Istanbul, en 1578, comme secrétaire de William Harborne fondateur de l'ambassade anglaise dans la ville. En 1588, lorsque Harborne retourna en Angleterre, Barton a été nommé ambassadeur par la Reine Elizabeth I. Il parlait couramment le turc et gagna le respect de la Sublime Porte.
C'était une période de guerre entre l'Angleterre et l'Espagne, et Barton a été chargé d'essayer d'obtenir le soutien des Ottomans dans cette lutte, tout en travaillant à défendre les intérêts commerciaux anglais en essayant par exemple de persuader la Porte d'empêcher Florence de faire du commerce de tissu en territoire Ottoman.
En 1596, Barton a accompagné le sultan Mehmed III dans sa campagne contre la Hongrie et était présent lors du siège d'Eger.
Il a passé ses derniers jours à Heybeliada (Chalcée), une des îles des Princes, afin d'échapper à l'épidemie de la peste qui sévit dans la ville en 1596. Il y a été enterré, dans le cimetière d'une église chrétienne.
Au bout d'un certain temps, sa pierre tombale a été posée sur la porte du monastère, jusqu'à ce que Lord Strangford (ambassadeur d'Angleterre en Turquie entre 1820 et 1824) ordonne qu'elle soit démontée et remise à sa place dans le cimetière. Sa tombe a ensuite été transférée au cimetière britannique de Haidar Pasha.
ILLUSTRISSIMO SERENISSIMO
ANGLORUM REGINAE ORATORI
VIRO PRAESTANTISSIMO
QUI POST REDITUM
A BELLO UNGARICO
QUO CUM INVICTO TURCORUM IMPARATORE
PROFECTUS FUERAT DIEM OBIIT
AETATIS ANNO XXXV SALUTIS VERUM
ANNO MDXCVII XVIII CALENDIS IANNUAR
Après avoir marché quelques pas on aperçoit le monument le plus somptueux du cimetière: Mémorial de la guerre de Crimée ou comme on l’appelait à l’époque, le monument de Scutari.
Ce mémorial a été érigé en 1857 par la reine Victoria (1819-1901) dans le cimetière pour commémorer les soldats britanniques de la guerre de Crimée. Le sculpteur français Baron Carlo Marochetti (1805-1867) l'a conçu dans le style égyptien à la mode de l'époque, et son œuvre a été dévoilée avec une grande cérémonie lors de la Fête de la paix en mai 1856, tenue au Crystal Palace à Sydenham, pour marquer la fin de la guerre de Crimée. L'inauguration a eu lieu en présence de la reine Victoria et du prince Albert, avec des fanfares militaires, la fanfare de Crystal Palace et 12 000 visiteurs.Cependant, le mémorial a suscité de nombreuses critiques, en partie à cause de son coût: 17 500 £
Le mémorial est composé d'un socle carré surmonté d'un obélisque fait du célèbre granit d'Aberdeen. Le socle a une largeur de 2,5 m et une hauteur de 7 m. À chaque coin de la partie supérieure du socle, il y a une statue d'ange symbolisant la victoire, chacune portant une fronde de palmier et une couronne, et servant de cariatides pour soutenir un dais. La hauteur totale du monument est de 28 mètres.
Je pense que ces quatre anges representent les quatre pays (L’Empire Ottoman, La France, le Royaume-Uni et le Royaume de Piémont-Sardaigne) qui ont fait l'alliance et ont gagné la victoire contre la Russie.
Le mémorial est composé d'un socle carré surmonté d'un obélisque fait du célèbre granit d'Aberdeen. Le socle a une largeur de 2,5 m et une hauteur de 7 m. À chaque coin de la partie supérieure du socle, il y a une statue d'ange symbolisant la victoire, chacune portant une fronde de palmier et une couronne, et servant de cariatides pour soutenir un dais. La hauteur totale du monument est de 28 mètres.
Je pense que ces quatre anges representent les quatre pays (L’Empire Ottoman, La France, le Royaume-Uni et le Royaume de Piémont-Sardaigne) qui ont fait l'alliance et ont gagné la victoire contre la Russie.
Entre les statues d'anges, sur les façades du socle se trouvent 4 plaques écrites en 4 langues différentes: anglais, français, italien et l’ancien turc.
En 1954, une plaque de bronze, fixée par la communauté britannique en Turquie sur le socle du Mémorial de Crimée fut dévoilée le jour de l'Empire (aujourd'hui appelé « journée du Commonwealth »), pour célébrer le 100e anniversaire des services infirmiers de Florence Nightingale dans cette région.
Au milieu des façades du dais il y a un blason avec une phrase en français autour.
Au milieu des façades du dais il y a un blason avec une phrase en français autour.
Ces mots ont été prononcés pour la première fois par le roi d'Angleterre Edouard III au 14ème siècle. À cette époque, il régnait sur une partie de la France. La langue parlée à la cour d'Angleterre parmi l'aristocratie et le clergé et devant les tribunaux était le français normand,
En 1348, le roi Édouard III a fondé l'Ordre chevaleresque de la jarretière, qui est aujourd'hui l'ordre chevaleresque le plus élevé et le troisième honneur le plus prestigieux décerné en Grande-Bretagne. On ne sait pas avec certitude pourquoi ce nom a été choisi.
Selon l'historien Elias Ashmole, la jarretière est fondée sur l'idée que pendant que le roi Édouard III se préparait pour la bataille de Crécy pendant la guerre de Cent Ans, il a donné «sa propre jarretière comme signal». L'armée britannique bien équipée a réussi à vaincre une armée de milliers de chevaliers sous le roi de France Philippe VI dans cette bataille décisive en Normandie.
Selon Polydore Virgile, la jeune Jeanne de Kent, comtesse de Salisbury - la favorite du roi à l'époque - a accidentellement laissé tomber sa jarretière alors qu'elle dansait avec le roi lors d'un bal à Calais. Le roi Edward III d'Angleterre a répondu à la foule qui souriait en attachant la jarretière à son propre genou et en disant "Messires" Honi soit qui mal y pense. Tel qui s'en rit aujourd'hui, s'honorera de la porter, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs le chercheront avec empressement”
Il a promis à sa favorite de faire de ce ruban bleu un insigne prestigieux et a souhaité que les courtisans les plus fiers ou ambitieux s'estimeraient très heureux de la porter. Il créa ainsi l'ordre de la Jarretière (Ordre le plus noble de la jarretière) qui est le plus élevé des ordres de chevalerie britanniques, le 23 avril 1348, au milieu de la guerre de Cent Ans.
En français moderne, la phrase s'écrit « Honni soit qui mal y pense » (le participe passé du verbe honnir étant « honni »). De nos jours, cette expression pourrait être utilisée pour dire "Honte à celui qui y voit quelque chose de mal" ou “Honte à celui qui y voit du mal”.
Les armoiries royales du Royaume-Uni, ou les armoiries royales, sont les armoiries officielles du monarque britannique, à l'époque c'était la reine Victoria et actuellement la reine Elizabeth II.
Dans le cadre des armoiries royales, la devise est affichée dans de nombreux bâtiments publics en Grande-Bretagne et les bâtiments publics de l'époque coloniale dans diverses parties du Commonwealth (comme tous les tribunaux d'Angleterre et du Pays de Galles). Les armes royales figurent sur de nombreux documents officiels du gouvernement britannique (par exemple, le devant des passeports britanniques actuels) et sont utilisées par d'autres institutions reconnues par le monarque britannique.
Un peu plus loin, à droite on voit la chapelle mémoriale de Nicholas O’Conor.
En 1348, le roi Édouard III a fondé l'Ordre chevaleresque de la jarretière, qui est aujourd'hui l'ordre chevaleresque le plus élevé et le troisième honneur le plus prestigieux décerné en Grande-Bretagne. On ne sait pas avec certitude pourquoi ce nom a été choisi.
Selon l'historien Elias Ashmole, la jarretière est fondée sur l'idée que pendant que le roi Édouard III se préparait pour la bataille de Crécy pendant la guerre de Cent Ans, il a donné «sa propre jarretière comme signal». L'armée britannique bien équipée a réussi à vaincre une armée de milliers de chevaliers sous le roi de France Philippe VI dans cette bataille décisive en Normandie.
Selon Polydore Virgile, la jeune Jeanne de Kent, comtesse de Salisbury - la favorite du roi à l'époque - a accidentellement laissé tomber sa jarretière alors qu'elle dansait avec le roi lors d'un bal à Calais. Le roi Edward III d'Angleterre a répondu à la foule qui souriait en attachant la jarretière à son propre genou et en disant "Messires" Honi soit qui mal y pense. Tel qui s'en rit aujourd'hui, s'honorera de la porter, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs le chercheront avec empressement”
Il a promis à sa favorite de faire de ce ruban bleu un insigne prestigieux et a souhaité que les courtisans les plus fiers ou ambitieux s'estimeraient très heureux de la porter. Il créa ainsi l'ordre de la Jarretière (Ordre le plus noble de la jarretière) qui est le plus élevé des ordres de chevalerie britanniques, le 23 avril 1348, au milieu de la guerre de Cent Ans.
En français moderne, la phrase s'écrit « Honni soit qui mal y pense » (le participe passé du verbe honnir étant « honni »). De nos jours, cette expression pourrait être utilisée pour dire "Honte à celui qui y voit quelque chose de mal" ou “Honte à celui qui y voit du mal”.
Les armoiries royales du Royaume-Uni, ou les armoiries royales, sont les armoiries officielles du monarque britannique, à l'époque c'était la reine Victoria et actuellement la reine Elizabeth II.
Dans le cadre des armoiries royales, la devise est affichée dans de nombreux bâtiments publics en Grande-Bretagne et les bâtiments publics de l'époque coloniale dans diverses parties du Commonwealth (comme tous les tribunaux d'Angleterre et du Pays de Galles). Les armes royales figurent sur de nombreux documents officiels du gouvernement britannique (par exemple, le devant des passeports britanniques actuels) et sont utilisées par d'autres institutions reconnues par le monarque britannique.
Un peu plus loin, à droite on voit la chapelle mémoriale de Nicholas O’Conor.
Un chrisme est un monogramme ou une combinaison de lettres qui forme une abréviation pour le nom de Jésus-Christ, traditionnellement utilisé comme symbole religieux au sein de l'Église chrétienne.
Le Chi-Rho est l'une des premières formes de chrisme, formé en superposant les deux premières lettres (majuscules) - chi et rho (ΧΡ) - du mot grec ΧΡΙΣΤΟΣ (Christos) de telle manière que le trait vertical du rho coupe le centre du chi.
Le terme Alpha et Omega vient de l'expression "Je suis Alpha et Omega", une appellation de Jésus.
Cette phrase est interprétée par de nombreux chrétiens comme signifiant que Jésus a existé pour l'éternité ou que Dieu est éternel. De nombreux commentateurs et dictionnaires attribuent le titre "l'alpha et l'oméga" à Dieu et au Christ.
Sir Nicholas Roderick O'Conor GCB GCMG PC (1843 - 19 mars 1908) était un diplomate anglo-irlandais. À sa mort, Sir Nicholas était l'ambassadeur britannique en Turquie.
O'Conor est entré dans le service diplomatique en 1866. Dans ses premières années, il a été attaché à l'ambassade de Berlin, obtenant le rang de troisième secrétaire en 1870. Il a été secrétaire à La Haye, Madrid, Rio de Janeiro et Paris. Il a été secrétaire et chargé d'affaires à Pékin et à Washington, agent politique et consul général en Bulgarie.
La première nomination ministérielle d'O'Conor a eu lieu à la Légation britannique de Pékin.
- 1892: à Séoul, O'Conor est ministre britannique de l' Empire de Corée .
- 1895: à Saint-Pétersbourg, il est ambassadeur de Sa Majesté britannique à la cour impériale du tsar russe.
- 1896, O'Conor a été nommé conseiller privé (Le Conseil privé du Royaume-Uni est un organe formel de conseillers du souverain de Royaume-Uni).
- 1898: À Constantinople, il est ambassadeur à la cour de la sublime porte de l'Empire ottoman.
O'Conor est décédé à Constantinople, à la suite d'une hémorragie gastrique. Il a été le deuxième ambassadeur britannique à décéder en poste en Turquie depuis la mort de Sir Edward Barton, ambassadeur de la reine Elizabeth I au sultan Mehmet III, en 1597.
GCB: Le Très honorable ordre du Bain (en anglais: The Most Honourable Order of the Bath) est le troisième ordre de chevalerie britannique dans l’ordre de préséance. Il est principalement décerné aux militaires ainsi qu’à certains fonctionnaires de haut rang. L’ordre a été fondé par le roi George Ier de Grande-Bretagne le 18 mai 1725. Son nom provient de la cérémonie médiévale d’adoubement qui comportait un bain symbolisant la purification après lequel il devenait “chevalier du Bain”.
GCMG: Le Très distingué ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (en anglais: Most Distinguished order of Saint-Michael and Saint George) est un ordre faisant parti edu système honorifique britannique. Il est surtout décerné aux personnes, fonctionnaires britannique ou non, ayant rendu de grands services aux services diplomatiques britanniques, au Commonwealth ou aux territoires d’outre-mer.
PC: Conseil privé
Inhumations de Therapia et Mémorial», érigé initialement en 1855 au cimetière de Crimée à Therapia (Therapia est un quartier de la partie européenne du bosphore), et plus tard transféré ici avec les tombes de 18 membres de la Marine Royale qui sont morts dans le manoir du sultan à Therapia, qui avait été converti en un hôpital militaire anglais. Aujourd’hui à la place de ce manoir se trouve la résidence estivale de l'Ambassade Allemand.
Enterrés dans des parcelles spéciales, il y a environ 450 morts de guerre du Commonwealth des deux guerres mondiales. La parcelle des sépultures de guerre contient 407 sépultures du Commonwealth de la Première Guerre mondiale, dont 60 non identifiées. La plupart étaient des prisonniers de guerre morts en Turquie.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Turquie a conservé sa neutralité et ces militaires du Commonwealth qui y sont enterrés sont des hommes faits prisonniers lors d'opérations en Égée, décédés en tentant de s'échapper des camps où ils attendaient d'être transportés en Allemagne et en Italie, et dont les corps ont été rejettés sur les rivages de la Turquie.
Dans la parcelle des tombes de guerre se trouve le “Mémorial de la Crémation d’Haidar Pacha”, commémorant 122 soldats de l'armée indienne décédés en 1919 et 1920 et qui étaient à l'origine commémorés aux cimetières de Maslak et d'Osmanie. En 1961, lorsque ces cimetières ne pouvaient plus être entretenus, les cendres des Hindous étaient éparpillées près de ce mémorial, tandis que les restes de leurs camarades de confession musulmane étaient apportés ici et ré-enterrés.
Un panneau Addenda a ensuite été ajouté perpendiculairement de chaque côté du Mémorial de HAIDAR PASHA pour commémorer les officiers et soldats de Dunsterforce qui sont enterrés dans les cimetières du sud de la Russie et des Républiques Transcaucasiennes pendant la guerre civile russe, dont les tombes ne peuvent plus être entretenues.
Créée en décembre 1917, Dunsterforce était une force militaire alliée du nom de son commandant, le général Lionel Dunsterville. La force comptait moins de 350 officiers australiens, néo-zélandais, britanniques et canadiens, qui provenaient des fronts occidental et mésopotamien. La force était destinée à organiser des unités locales dans le nord de l'Iran (Perse) et le sud du Caucase, pour remplacer les armées tsaristes qui avaient combattu les armées ottomanes à l’est de la Turquie.
La parcelle des sépultures de guerre contient également le MEMORIAL D’HAIDAR PASHA, qui a été érigé pour commémorer plus de 30 militaires du Commonwealth de la Première Guerre mondiale décédés lors de combats en Russie du Sud, en Géorgie et en Azerbaïdjan, et lors d'opérations post-armistice en Russie et en Transcaucasie, dont les tombes ne sont pas connues.
La parcelle des tombes de guerre contient également le Gordon Highlander MEMORIAL, qui a été érigé pour commémorer les Gordon Highlanders qui ont perdu leur vie en Turquie.
Les Gordon Highlanders sont un régiment d'infanterie britannique qui a existé 113 ans, de 1881 à 1994. Le régiment prend son nom du Clan Gordon, situé principalement dans le nord-est de l'Écosse, notamment autour d'Aberdeen.
Dans un livre décrivant cette période de guerre on raconte que dans les hôpitaux militaires (l'Hôpital général des Anglais - aujourd'hui l'Hôpital de Sultan Abdülhamid Khan) et dans l'hôpital de la caserne de Selimiye il y avait chaque jour 50-60 décès. Les cadavres de ces soldats et des officiers étaient entassés dans les fosses ouvertes (le charnier) au cimetière d'Haidar Pasha, à quatre heures de l'après-midi. Dans le même livre, il est indiqué aussi que les corps des officiers morts sont enterrés un par un et des plaques de bois sont placées sur leur tombeaux.
Le charnier où sont enterrés 6000 soldats se trouve au fond du cimetière.
L'entretien de ce cimetière est supervisé par la Commission des Sépultures de Guerre du Commonwealth (CWGC) de Turquie
Le charnier où sont enterrés 6000 soldats se trouve au fond du cimetière.
L'entretien de ce cimetière est supervisé par la Commission des Sépultures de Guerre du Commonwealth (CWGC) de Turquie
Adresse:
Quartier de Selimiye, 34668 Scutari/Istanbul