Le pont de l'Alma
Le Pont de l'Alma est un pont routier situé sur la Seine. Il a été nommé pour commémorer la bataille d'Alma pendant la guerre de Crimée, au cours de laquelle l'alliance Ottomane-Franco-Britannique a remporté la première victoire sur l'armée russe, le 20 septembre 1854.
Ce pont relie le quai Branly (dans le 7e arrondissement, sur la rive gauche) à l'avenue de New-York (dans les 8e et 16e arrondissements, sur la rive droite).
L'extrémité nord du pont est desservie par la station du métro Alma - Marceau, et l'extrémité sud, par la gare du RER Pont de l'Alma.
Il est en forme d’arc avec une dimension de 142.50 mètres de longueur et 42 mètres de largeur.
Le nouveau pont en acier est le deuxième pont portant le meme nom.
La construction du premier pont, en pierre a commencé en 1854. Son architecte était Paul-Martin Gallocher de Lagalisserie (1805-1871). L'inauguration du Pont de l'Alma aurait dû avoir lieu lors de l'Exposition Universelle de 1855 mais, le pont n'étant pas terminé à la date prévue, il fut inauguré un an plus tard, le 2 avril 1856, par Napoléon III. Ce dernier voulait, avec la construction du pont, célébrer la campagne de Crimée en 1854. C'est pour célébrer cette même victoire que les régiments les plus méritants de l’armée de Crimée étaient représentés par quatre statues de soldats adossées aux piliers. Zouave et grenadier de Georges Diebolt (1816-1861), un chasseur à pied et un artilleur par Charles Auguste Arnaud (1825-1883).
La statue du zouave servait d'instrument populaire de mesure des crues de la Seine. Lorsque le niveau de la Seine atteignait les pieds de ce zouave, les voies sur berges étaient en général fermées. Lorsque l'eau montait jusqu'aux cuisses du zouave, la Seine n'était plus navigable. Lors de la crue historique de 1910, l'eau était montée jusqu'aux épaules.
Pour l'Exposition universelle de 1900, le pont a été doublé en amont par une passerelle, dite passerelle de l'Alma.
Le premier pont faisait barrage en temps de crue. Dans les années 60, en plus d'être devenu étroit pour les trafics tant routier que fluvial, un tassement de près de 80 cm a fait décider de son remplacement.
Le pont actuel a été construit de 1970 à 1974. Les ingénieurs étaient Jean François Coste et Ch. Blanc et les architectes étaient Auguste Arsac et M. Dougnac
Le pont reconstruit ne possédant plus qu'une seule pile, seul le zouave a été conservé: il a été replacé en amont de l'unique pile (il est donc plus près de la rive droite mais regarde toujours en direction de la rive gauche). Les trois autres statues ont été déplacées.
- Le chasseur à pied est visible depuis l'autoroute A4 contre le mur sud de la redoute de Gravelle dans le bois de Vincennes.
- Le grenadier est à Dijon, ville natale de son sculpteur, sur l'avenue du Premier-Consul, face au lac Kir.
- L'artilleur a été offert et transféré à La Fère (département de l'Aisne), cité chère aux cœur des artilleurs, où était implanté, jusqu'en 1993, le 41e régiment d'artillerie de marine.
Les Kabyles sont un ensemble de grandes tribus berbères formant un Peuple et groupe ethnique originaire de la Kabylie, une région berbérophone d'Algérie à dominante montagneuse.
Les zouaves sont des unités françaises d'infanterie légère appartenant à l'Armée d'Afrique. Souvent associés à l'image des batailles du Second Empire et connus pour leur uniforme singulier, ces unités ont existé de 1830 à 1962.
La guerre de Crimée est la première campagne des zouaves en dehors de l'Algérie. En Crimée, à la bataille de l'Alma, le 3e régiment de zouaves prend par surprise les Russes en gravissant des escarpements rocheux, en s'emparant de leur artillerie puis en la retournant contre eux. Cette action participe grandement à faire tourner la bataille en faveur des alliés.
Prenant sa source dans les monts de Crimée, l’Alma est une petite rivière de 87.8 km de longueur, qui se jette dans la mer Noire. Son embouchure est à mi-chemin entre Eupatoria et Sébastopol. Près de la rivière de l'Alma, les armées britanniques, françaises et ottomanes battirent l'armée russe le 20 septembre 1854 (Bataille de l'Alma).
La bataille de l'Alma qui se déroula pendant la journée du 20 septembre 1854 sur les rives du fleuve l'Alma, est considérée comme la première grande bataille de la guerre de Crimée (1853 – 1856). Elle voit les forces franco-britanno-turques du maréchal de Saint-Arnaud et de Lord Raglan emporter la victoire sur l'armée russe du prince-général Aleksandre Sergeevich Menchikov (commandant suprême des forces terrestres et maritimes russes en Crimée) qui y perdit environ 5 000 soldats contre 3 600 du côté des alliés. Les zouaves de « l'armée d'Afrique » issus principalement de l'Afrique du Nord de l'empire colonial français jouèrent un rôle décisif dans les dernières heures de cette bataille.
Georges Diebolt, est un sculpteur français né à Dijon le 6 mai 1816 et décédé à Paris le 7 novembre 1861.
Il est formé à l'École des beaux-arts de Paris où fut l’élève de Darbois, de Ramey et de Dumont. Il obtint le premier prix de Rome en sculpture pour son bas-relief La Mort de Démosthène en 1841.
Il bénéficiait des commandes publiques d'œuvres monumentales sous le Second Empire et reçut la Légion d'honneur.
Il traitait aussi bien des sujets religieux comme Saint-Jean l'Évangéliste érigé au premier étage de la tour Saint-Jacques à Paris, dont la restauration a été reprise à partir de 1852, ou des sujets contemporains comme La Victoire maritime ornant la face avale du pont des Invalides en 1854.
Il réalisa des œuvres pour des fontaines publiques comme à Nîmes avec James Pradier, et participa aux décorations des aménagements du palais du Louvre inaugurés par Napoléon III en 1857.
C'est pour sa participation à la décoration du pont de l'Alma à Paris qu'il a passé à la postérité en sculptant deux des statues de soldats commandées pour rendre hommage à l'armée de la Guerre de Crimée (1854-1855), le Zouave et le Grenadier, inaugurées le 15 août 1858.
Il est enterré à Paris au cimetière du Montparnasse.
Quelques-uns de ses œuvres sont;
Adresse:
Pont de l'Alma, 75008 Paris